Alors que la France s’impose comme une nation fortement impliquée dans l’aide accordée aux plus défavorisés, en attestent les aides sociales et autres associations à caractère humanitaire comme les Restos du Cœur ou Emmaüs, l’épine « gaspillage » reste profonde. Cependant, l’entraide n’était jusqu’alors que la partie émergée d’un iceberg aux couleurs françaises. Ainsi, pays des droits de l’homme et de la diversité ethnoculturelle, la France est actuellement en passe de changer un point qui faisait tache sur le tableau : se battre contre le gaspillage de nourriture. Explications…
La fameuse « date de péremption »
Trop peu montré du doigt jusqu’alors, le gaspillage de nourriture par les grandes surfaces et autres lieux d’accès à la nourriture n’a de limite que le potentiel de contenance des poubelles. En effet, impossible de mettre en vente un produit dont la date de consommation conseillée a été dépassée. Il était jusqu’alors impossible de faire don du surplus de marchandise alimentaire. On pouvait, afin d’éviter toute poursuite pour empoisonnement en cas de consommation dudit surplus par un tiers, voir certains responsables de magasin asperger leurs pertes de javel. Une situation qui ne pouvait plus durer, et dont certaines mesures devaient forcément découler.
La loi Le Roux contre le gaspillage intempestif
Conscient de la situation alarmante qui touche les aliments en fin de course, le Président du groupe socialiste à l’Assemblée Nationale, Bruno Le Roux est intervenu devant le sénat en décembre dernier pour proposer une motion concernant le gaspillage de ressources alimentaires, qu’il serait plus judicieux de donner à qui en a besoin, plutôt que de les jeter sans vergogne.
Ainsi, le 13 janvier dernier, après un mois pour peaufiner les détails, l’homme politique socialiste a ainsi pu présenter une seconde fois sa proposition devant le sénat, cette fois-ci soutenu par quelque 300 signatures.
Cette proposition, en plus de permettre de réduire considérablement les pertes alimentaires, prévoit que toute enseigne disposant d’un magasin de vente de produits alimentaires dépassant 400m² devra obligatoirement se rapprocher d’une ou de plusieurs associations pour la reprise de leurs invendus de produits alimentaires pouvant encore être consommés.
Un pas de géant donc pour le pays de la gastronomie, qui, espérons-le, saura montrer l’exemple, et permettra une réduction significative de la faim et de la malnutrition.